Samedi matin, dès notre arrivée, je contacte l’entreprise Manu Marine conseillée par le patron de la vedette de la SNSM. Le responsable me dit qu’il n’y a pas de problème et que dès lundi matin, il va prévenir le chantier pour sortir le bateau. Par ailleurs je suis allé voir Ajaccio Marine Center qui prend toutes mes coordonnées et me renvoie aussi à lundi matin. Voilà un WE ajaccien qui s’annonce. Samedi soir, je vais dîner à la terrasse du port, une bonne pizza et…. Tiramisu, il faut entretenir le moral. La nuit venue j’ai du mal à dormir, Michel m’ayant raconté les déboires de Jean-Louis avec un chantier d’Ajaccio. Ce qui me chagrine le plus c’est de sortir le bateau, car une fois le bateau à sec, je deviens une proie facile. Et si je sortais le safran ? Je me lève d’un bond et commence à dessiner à la table à carte. Une bonne heure après, j’ai acquis la conviction que c’est jouable. En tous cas rien ne m’empêche d’essayer.
Dimanche matin 7 h, je me mets à l’eau et commence à ficeler la pelle comme un saucisson, puis avec les poulies du bord, je fabrique deux palans l’un côté mer, l’autre coté catway. Puis je m’attaque à la boulonnerie sous-marine. Au nombre de 4, les boulons tiennent la crapaudine du safran. Entre plongées et temps de repos, l’heure avance et il est presque midi quand trois boulons sont sortis. Je garde le 4eme en sécurité. Un équipage voisin en panne est contacté pour me venir en aide, à savoir mollir un palan et border l’autre quand je démonterai le dernier boulon. Après le repas, je suis impatient, ils arrivent. Je me mets à l’eau, sors le boulon, rien ne bouge, puis un coup de pied sur la pelle et elle descend de 5 cm, pendue aux palans. La suite est simple, mollir d’un coté et border l’autre, et voilà le safran au bord du catway. Je n’ai pas le temps de le sortir de l’eau qu’il est remonté sur le quai.
Un immense soulagement m’envahit. Je remercie mes aides avec une invitation à l’apéritif. Heureux mais totalement lessivé, je passe tout l’après-midi dans ma couchette. Cet épisode change totalement la donne.
Découverte de l’avarie : la mèche en inox de 32 mm de diamètre s’est rompue en fatigue.
Maintenant, je peux attendre plus sereinement le verdict des Ajacciens. Les quelques moments d’activité sont pour voir si nous pourrions, faire un safran nous-mêmes. Martin, à Marseille, a trouvé les plans du safran d’origine et me les transmet. Arnaud cherche un arbre de 32 mm de diamètre, je cherche et trouve la pièce de bois, du contreplaqué okoumé hydrofuge (CTBX) de 35 mm d’épaisseur. La réponse d’Arnaud est positive, il a trouvé le mouton 5 pattes.
Oct 4 2024
Avarie de Pégase – Par Jean-Pierre Revers
Ajaccio
Samedi matin, dès notre arrivée, je contacte l’entreprise Manu Marine conseillée par le patron de la vedette de la SNSM. Le responsable me dit qu’il n’y a pas de problème et que dès lundi matin, il va prévenir le chantier pour sortir le bateau. Par ailleurs je suis allé voir Ajaccio Marine Center qui prend toutes mes coordonnées et me renvoie aussi à lundi matin.
Voilà un WE ajaccien qui s’annonce. Samedi soir, je vais dîner à la terrasse du port, une bonne pizza et…. Tiramisu, il faut entretenir le moral.
La nuit venue j’ai du mal à dormir, Michel m’ayant raconté les déboires de Jean-Louis avec un chantier d’Ajaccio. Ce qui me chagrine le plus c’est de sortir le bateau, car une fois le bateau à sec, je deviens une proie facile.
Et si je sortais le safran ? Je me lève d’un bond et commence à dessiner à la table à carte. Une bonne heure après, j’ai acquis la conviction que c’est jouable. En tous cas rien ne m’empêche d’essayer.
Dimanche matin 7 h, je me mets à l’eau et commence à ficeler la pelle comme un saucisson, puis avec les poulies du bord, je fabrique deux palans l’un côté mer, l’autre coté catway. Puis je m’attaque à la boulonnerie sous-marine. Au nombre de 4, les boulons tiennent la crapaudine du safran. Entre plongées et temps de repos, l’heure avance et il est presque midi quand trois boulons sont sortis. Je garde le 4eme en sécurité.
Un équipage voisin en panne est contacté pour me venir en aide, à savoir mollir un palan et border l’autre quand je démonterai le dernier boulon. Après le repas, je suis impatient, ils arrivent. Je me mets à l’eau, sors le boulon, rien ne bouge, puis un coup de pied sur la pelle et elle descend de 5 cm, pendue aux palans. La suite est simple, mollir d’un coté et border l’autre, et voilà le safran au bord du catway. Je n’ai pas le temps de le sortir de l’eau qu’il est remonté sur le quai.
Un immense soulagement m’envahit. Je remercie mes aides avec une invitation à l’apéritif.
Heureux mais totalement lessivé, je passe tout l’après-midi dans ma couchette.
Cet épisode change totalement la donne.
Découverte de l’avarie : la mèche en inox de 32 mm de diamètre s’est rompue en fatigue.
Maintenant, je peux attendre plus sereinement le verdict des Ajacciens. Les quelques moments d’activité sont pour voir si nous pourrions, faire un safran nous-mêmes.
Martin, à Marseille, a trouvé les plans du safran d’origine et me les transmet. Arnaud cherche un arbre de 32 mm de diamètre, je cherche et trouve la pièce de bois, du contreplaqué okoumé hydrofuge (CTBX) de 35 mm d’épaisseur.
La réponse d’Arnaud est positive, il a trouvé le mouton 5 pattes.
By jean-pierre Montagnon • Historique Infos