A deux heures du matin comme prévu tout le monde est sur le pont. Nous quittons la bouée et faisons route vers les Sanguinaires. Il n’y a pas de vent, la mer est houleuse. Cedric et Martin prennent le premier quart. Aux environs de 4h, j’entends du remue ménage au poste barre. J’interpèle Cedric, qu’est- ce qu’il y a ? Cédric : je ne sais pas mais le bateau tourne en rond bien que je tienne la barre dans l’axe. Les jurons pleuvent !!! Nous tirons sur la barre, elle monte avec un mètre de mèche. Il faut se résoudre à l’incroyable, la mèche est cassée. Une question se pose, qu’en est-il du safran ? Il fait nuit, la visibilité est mauvaise mais avec satisfaction, nous constatons que le safran est toujours là. Nous avons tous lu des histoires d’installation de gouvernail de fortune. Mais nous n’avons que les avirons de l’annexe qui sont insuffisants. Jeanpy propose d’essayer avec le tangon de spi, idée qui ne rassemble pas beaucoup de suffrages. Nous dérivons mais il n’y a pas de danger, nous sommes à 13 milles d’Ajaccio et à 4,5 milles de la côte sud du golfe éponyme.
Nous nous concertons sur la conduite à tenir, la seule solution est de rejoindre un port et Ajaccio est le plus près. La résolution est prise de lancer un Pan Pan. Le CROSS nous répond très rapidement, nous fait confirmer les informations données lors l’appel et nous informe qu’il va diffuser un appel à tous pour tenter de trouver un bateau sur zone susceptible de nous porter assistance. Cette procédure dure dix minutes mais il est 4h30 et les bateaux navigant dans le golfe sont rares à cette heure matinale. Les dix minutes écoulées, le CROSS avise la SNSM. Stand by, puis la SNSM nous contact par VHF et nous donne les conditions d’un remorquage. En effet le sauvetage des personnes est gratuit mais celui du bateau en avarie est payant : 650 € de l’heure temps compté du départ de la vedette à son retour à la base. Je donne mon accord. La SNSM nous informe qu’elle convoque les équipiers, prépare la vedette. La procédure est rapide, peu de temps après nous sommes avisés du départ imminent de la vedette, puis de son départ effectif.
Oct 4 2024
Avarie de Pégase – Par Jean-Pierre Revers
Que s’est-il passé ?
A deux heures du matin comme prévu tout le monde est sur le pont. Nous quittons la bouée et faisons route vers les Sanguinaires. Il n’y a pas de vent, la mer est houleuse. Cedric et Martin prennent le premier quart.
Aux environs de 4h, j’entends du remue ménage au poste barre.
J’interpèle Cedric, qu’est- ce qu’il y a ?
Cédric : je ne sais pas mais le bateau tourne en rond bien que je tienne la barre dans l’axe.
Les jurons pleuvent !!!
Nous tirons sur la barre, elle monte avec un mètre de mèche.
Il faut se résoudre à l’incroyable, la mèche est cassée.
Une question se pose, qu’en est-il du safran ? Il fait nuit, la visibilité est mauvaise mais avec satisfaction, nous constatons que le safran est toujours là.
Nous avons tous lu des histoires d’installation de gouvernail de fortune. Mais nous n’avons que les avirons de l’annexe qui sont insuffisants. Jeanpy propose d’essayer avec le tangon de spi, idée qui ne rassemble pas beaucoup de suffrages.
Nous dérivons mais il n’y a pas de danger, nous sommes à 13 milles d’Ajaccio et à 4,5 milles de la côte sud du golfe éponyme.
Nous nous concertons sur la conduite à tenir, la seule solution est de rejoindre un port et Ajaccio est le plus près.
La résolution est prise de lancer un Pan Pan. Le CROSS nous répond très rapidement, nous fait confirmer les informations données lors l’appel et nous informe qu’il va diffuser un appel à tous pour tenter de trouver un bateau sur zone susceptible de nous porter assistance.
Cette procédure dure dix minutes mais il est 4h30 et les bateaux navigant dans le golfe sont rares à cette heure matinale. Les dix minutes écoulées, le CROSS avise la SNSM.
Stand by, puis la SNSM nous contact par VHF et nous donne les conditions d’un remorquage. En effet le sauvetage des personnes est gratuit mais celui du bateau en avarie est payant : 650 € de l’heure temps compté du départ de la vedette à son retour à la base.
Je donne mon accord.
La SNSM nous informe qu’elle convoque les équipiers, prépare la vedette.
La procédure est rapide, peu de temps après nous sommes avisés du départ imminent de la vedette, puis de son départ effectif.
By jean-pierre Montagnon • Historique Infos